Participants dans des caissons (The I-Land, S01E03 : « The Insubstantial Pageant », 34:12)

Participante dans un caisson (The I-Land, S01E03 : « The Insubstantial Pageant », 36:08).

Salle de contrôle de l’île virtuelle neuronale (The I-Land, S01E03 : « The Insubstantial Pageant », 33:11).

Titre

Simulateur I-Land

Catégories technologiques associées

Description

Dans la diégèse de la série télévisée The I-Land, une institution carcérale texane a mis sur pied un programme pilote qui fait appel à une nouvelle technologie de simulation virtuelle. Afin de savoir si certains condamnés (incarcérés la plupart pour des crimes majeurs) peuvent être réhabilités, une dizaine d’entre eux sont envoyés sur une île déserte : « The I-land ». À la manière d’un jeu vidéo de survie, les personnages sont incités à construire des abris, à faire du feu et à trouver de la nourriture avec le peu de ressources disponibles. Cette expérience doit permettre d’observer les comportements moraux et les interactions des prisonniers afin de décider de leur sort. Selon le directeur de la prison, il s’agit de voir ce que les prisonniers feraient s’ils pouvaient bénéficier d’un nouveau départ (épisode 3). Afin de « repartir à zéro », la mémoire autobiographique des condamnés est sciemment effacée par l’administration pénitentiaire : aucun des prisonniers ne se souvient de son passé ou même de son prénom, de sa profession ou de quelque détail que ce soit concernant sa vie « d’avant ». Or, l’île où ils sont envoyés n’existe pas réellement, elle n’est qu’un simulacre, une simulation virtuelle. Les prisonniers prenant part à l’expérience flottent dans des caissons branchés à un ordinateur. Malgré quelques légers bugs informatiques, la technologie de simulation virtuelle est phénoménologiquement très réaliste. Toutefois, bien qu’il s’agisse d’un environnement simulé, si un participant meurt sur l’île, il décède réellement dans son caisson. La simulation est supervisée depuis une salle de contrôle et, à la façon d’une téléréalité, le scénario est ajusté par un algorithme en fonction des interactions des participants. Dans l’histoire, le séjour des prisonniers sur l’île paradisiaque virtuelle vire rapidement au cauchemar. Les résultats de cette expérience en huis clos sont en somme très prévisibles; la majorité des condamnés périssent sous l’effet des forces de la nature (l’un d’entre eux se fait dévorer par un requin) ou sous les coups de leurs congénères devenus fous. D’emblée, la perte de toute mémoire épisodique antérieure à l’expérience en désoriente plus d’un. Puis, l’enjeu de survie rajoute un stress qui mène cette expérimentation droit au désastre. Précisons que la simulation est fondée sur un algorithme particulier : si l’un des prisonniers commet un crime, l’algorithme fait en sorte qu’il meure. Dans la diégèse, l’expérience I-Land est très controversée : tandis que le directeur de la prison pense que le projet est une perte de temps et d’argent, des universitaires (un sociologue, une psychiatre et une ingénieure en intelligence artificielle) affectés au programme pilote se querellent au sujet de la suite à donner à l’expérimentation.

Monde fictionnel

Salter, Anthony (créateur), The I-Land, 1 saison, 7 épisodes, États-Unis, 2019.

Mots-clés

usage carcéral
effacement de mémoire
amnésie
contrôle
surveillance
technologie en développement
simulation virtuelle neuronale