Compte-rendu 14 février 2019 Archives McCord
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Julie-Michèle
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Collection Allan Slaight Catalogue du Musée McCord.
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Julie-Michèle a terminé l’analyse des quatre articles de R.D. Adams. Toutefois, un billet de blogue (https://www.wildabouthoudini.com/2018/08/rd-adams-exposed.html) fait état d’un débat au sein de la communauté concernant R.D. Adams. Adams y est accusé d’avoir rédigé des faux articles (fake news) qui furent publié dans la revue Modern Mechanics et qui était précisément l’objet des dernières séances de recherche. Julie-Michèle souligne que le blogue en question semble être une plateforme de référence et chacun des articles y est minutieusement informé. Quoique la série d’articles d’Adams est largement véhiculé, lu et cité, encore aujourd’hui, elle serait peut-être erronée. Le billet de blogue souligne la coïncidence entre la publication des articles d’Adams et les séances d’Arthur Ford qui visaient à trouver le code Houdini (le notoire cas Ford): « It is interesting that this happened in the same year (1929) as the Arthur Ford seances. Houdini seems to have been a target for fraudster this year ». Le billet de blogue explique que les démonstrations d’Adams sont totalement fausses (Houdini n’aurait pas utilisé ces méthodes), mais toutefois Leonard Hicks et Joseph Rinn soulignent que les méthodes dévoilées sont correctes. On peut se demander quels étaient les motifs d’Adams : « Is it possible Adams was actually afront man for the Houdini estate ? Could this have been a scheme to make some money for Bess in her time of need after the Ford scandal?». Étant donné que les méthodes dévoilées par Adams n’étaient potentiellement pas utilisé par Houdini, il n’y a pas eu de « réelle trahison » et cela justifie potentiellement pourquoi le cercle d’Houdini (Dunniger, Hardeen, Bernard Ernst et Bess) n’ont pas réagi à la publication d’Adams. À la lumière de ces informations, certaines questions émergent : Quel est le degré d’authenticité qui anime les actants de la communauté des magiciens ? Le dévoilement des tours semblent possible (dans le cas d’Adams et dans celui d’Houdini) lorsque celui-ci ne met pas en péril la pratique d’un magicien. En ce sens, Houdini dévoile des trucs qu’il n’utilise pas lui-même et Adams dévoile des trucs que Houdini n’a jamais véritablement utilisé.
Filip :
Chapitre 4 – The pastry cook of the palais royal
Houdini cite Robert-Houdin qui décrit ce truc ainsi :
“The first was a small pastry cook, issuing from his shop door at the word of command, and bringing, according to the spectator’s request, patties and refreshments of every description. At the side of the shop, assistant pastry cooks might be seen rolling paste and putting it in the oven.” P.116
Houdini cite ensuite toute une série de magiciens (9) qui ont déjà performé un truc similaire :
Haddock, Garnerin, Gyngell, Bologna, Henry, Schmidt, Rovere, Charles, Philippe.
Houdini va joindre dans son livre plusieurs affiches qui témoignent comme quoi ce truc existait avant. On y distingue notamment des affiches de Bologna et Garnerin.
Cependant, le problème principal dans ce chapitre est que Robert-Houdini n’a jamais clamé l’autorité et l’originalité sur ce truc. En effet, Houdini refuse de citer complètement le texte au-dessous du texte cité. Ce que Robert-Houdin ajoute c’est :
« J’ai déjà parlé plusieurs fois d’automates que je confectionnais : il serait temps, je pense, de dire quelle était la nature de ces pièces destinées à figurer dans mes représentations ».
L’intention y est claire : Robert-Houdin n’a jamais aspiré à se positionner en tant qu’« inventeur » de ce truc mais en tant que « confiseur ». C’est-à-dire, il introduit des perfectionnements originaux pour présenter esthétiquement quelque chose de nouveau. De plus, certains trucs que Houdini affirme étant « les mêmes » que celui de Robert-Houdin diffèrent substantiellement. Par exemple, à la page 125 Houdini cite M.Henry qui met en scène un truc intitulé « Illusion third ». Il cite dans son livre son truc qui comporte une hôtesse qui sert les boissons aux spectateurs et demande de l’argent par la suite. Houdini tente de démontrer que ce truc ressemble à celui de Robert-Houdin alors qu’ils n’ont pas des points en commun. Voir les pages 125-126-127.
Le détail cependant le plus important de ce chapitre est celui cité par Maurice Sardina dans son livre « Les erreurs de Harry Houdini ». En effet, tout au long du chapitre Houdini compare l’automate « pâtissier » avec les automates (plus ou moins) similaires qui ont été construit au fil des années. Mais, l’originalité de Robert-Houdin tient au fait qu’il n’a pas construit un automate pour ce truc. Il a construit quelque chose qu’on appellera plus tard un « faux automate ». Il fonctionnait en effet d’une façon très originale, les opérations à l’intérieur sont guidées par un enfant qui se cache dans le corps même de l’automate. Donc, concernant ce truc présenté par Robert-Houdin :
- Jamais il s’est dit « l’inventeur » de ce truc, mais le « confiseur »
- Son truc diffère largement des trucs mis en scène par d’autres magiciens avant lui
- Son truc ne comportait même pas un automate comme le disait Houdini, mais un « faux-automate ».
Chapitre 5 : « Les cartes obéissantes, la pendule cabalistique, le voltigeur au trapèze ».
The Obedient Cards
Houdini soutien que Robert-Houdin a, à nouveau, prétendait être l’inventeur de ces trucs là.
Le truc, mieux connu comme « le tour des cartes à la houlette » a été, selon Houdini, déjà connu sous noms différents. Il note en particulier « Obediant cards », mais aussi « Tour de Napoléon » du magicien Anderson, ainsi que « Travelling cards » de M.Jacobs.
À la page 245 cependant, de ses « Mémoires » Robert-Houdin présente son truc avec les mots suivants : « A novel experiment invented by Robert-Houdin ». Encore une fois, Robert-Houdin ne dit nulle part qu’il a en effet inventé le truc comme tel. Il dit simplement qu’il s’agit d’un experiment qui lui est propre. Il a donc inventé l’experiment de ce truc et non pas le truc.
The cabalistic clock

